le bureau de la présidence ukrainienne estime que « Wagner n’existe plus »

La BERD prévoit une croissance de 1,5 % de l’économie russe en 2023, malgré les sanctions

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) estime que l’économie russe connaîtra une croissance de 1,5 % cette année, alors qu’elle tablait auparavant sur une contraction d’ampleur équivalente.

Les revenus de Moscou ont été soutenus « par la hausse des prix du pétrole, et par la capacité de la Russie à compenser l’impact du plafond [du prix du baril imposé par les Occidentaux] en exportant [du pétrole] vers de nouveaux marchés », principalement en Chine et en Inde, selon la BERD.

« Lors de nos dernières prévisions, nous nous attendions à ce que les sanctions − en particulier le plafonnement des prix du pétrole − soient plus efficaces pour limiter l’activité de la Russie », poursuit l’institution dans une déclaration transmise à l’Agence France-Presse.

En outre, « l’activité est restée robuste − en particulier la consommation des ménages et les dépenses publiques liées au conflit en cours −, et les chiffres du PIB du deuxième trimestre ont été étonnamment élevés », ajoute la BERD, qui dit toutefois prévoir un ralentissement par la suite.

En revanche, pour l’Ukraine, l’institution table toujours sur une croissance de 1 % cette année et de 3 % l’an prochain. « Cela reflète une croissance sur un an très négative comparé à janvier et février l’an dernier », avant l’invasion russe, note la BERD, qui s’attend toutefois à un rebond avec un approvisionnement en énergie amélioré.

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Dans l’ensemble, les économies des pays où la BERD est présente devraient, selon elle, connaître une croissance de 2,4 %, alors qu’elle prévoyait 2,2 % au mois de mai, notamment grâce aux économies des pays d’Asie centrale, qui bénéficient des sanctions imposées à la Russie.

Ces pays devraient voir leur PIB progresser de 5,7 % cette année, portés notamment par la délocalisation d’entreprises russes sur leurs territoires ou l’augmentation d’importations en provenance de l’UE, dont une partie est ensuite réexportée en Russie, selon la BERD.

La migration de travailleurs d’Asie centrale vers la Russie, notamment pour compenser l’exode d’une partie de la population en âge de travailler, stimule aussi la croissance de ces territoires, car ils renvoient de l’argent vers leurs pays d’origine.